Conversation d'Automne Conversations La Femme Une Femme - Une Voix

Conversation d’Automne – Marianne –

En ces derniers jours de l’Automne qui s’efface, je suis heureuse de vous partager ici les mots de Marianne. Ils sont tendres et apaisants. Ils sont vrais et inspirants. Et ces photos….. délicates et délicieuses ! Bonne lecture 🖤 !

Regardez toujours au-delà de ce que vous pouvez voir.

Mark A.Cooper

 Chère Marianne, où es-tu, que fais-tu, qu’entends-tu ?

Je viens de m’installer dans mon canapé, semi allongée, ma position préférée pour réfléchir, lire et rêvasser. Quelques rayons de soleil viennent me chauffer le dos. Je regarde dehors entre deux phrases écrites, les arbres que je vois de la fenêtre sont une source d’inspiration. La maison est calme, quelques bruits de la rue me rappellent de temps en temps que je vis en ville, mais mes oreilles ont appris à les ignorer pour n’entendre que ceux des oiseaux. Ah, j’ai oublié quelque chose…je reviens…je vais me préparer un thé…

Présentes-toi, qui es-tu ?

Je m’appelle Marianne. Je vis dans le sud de la France. J’ai 50 ans, mais je m’aperçois que j’ai encore parfois des difficultés à donner mon âge. J’ai le sentiment d’être tout en nuances, une femme composée d’un mélange « d’âges différents ». 

J’aime le soleil, j’ai toujours vécu au bord de la mer, et j’ai le sentiment que je ne pourrai vivre ailleurs sans la proximité de cet élément . J’aime me définir avec une joie de vivre, je suis attirée par tout ce qui apporte de la lumière, tout ce qui pétille, y compris les bulles de champagne, voyager, danser, manger (ou plutôt déguster), lire… Les choses simples de la vie, les personnes qui m’entourent…et un tas d’autres choses, mais les listes sont un peu ennuyeuses quand elles sont trop longues.

J’ai une profession qui me demande d’avoir une certaine énergie, un  investissement dans les relations humaines, et pour laquelle la patience et le travail sur soi est important. J’accompagne des personnes en situation d’handicap (la déficience et la maladie mentale),et les « différences » sont vraiment des grandes leçons de vie.

Lorsque j’ai accepté ton invitation pour participer à cette conversation d’automne, mon désir premier était de me poser pour prendre le temps d’écrire et de réfléchir, grâce au fil conducteur de tes questions, sur ce que j’aimerai raconter de la femme que je suis devenue à cette période de ma vie. 

L’ Automne ! L’Automne !  Qu’évoque cette saison pour toi ? As-tu toujours ressenti cela ? 

L’automne est une saison douce, une période de transition, elle me prépare à l’hiver, aux températures qui vont baisser, aux journées courtes. J’appréhende l’hiver. J’ai envie de prendre mon élan pour sauter d’un pas géant par-dessus  cette saison. À l’automne j’installe dans mon monde intérieur tout ce qui va m’aider à la traverser, comme des matières réconfortantes, ou des boissons chaudes chargées d’épices . Décembre s’installe, je vais bientôt allumer des bougies, et j’ai sorti toutes les couettes existantes dans la maison.

 J’aime dire que je suis une fille du printemps, parce que je suis née ce jour-là, et mes vibrations intérieures sont totalement en écho avec ce que représente cette saison, c’est-à-dire la renaissance, le renouveau, et j’attends toujours cette période de l’année avec impatience. À l’automne, je suis dans un processus inverse, je mets tout au ralenti. Je quitte le feu de l’été, qui me plaît, et m’apprête à affronter les températures qui vont fraichir, les vêtements chauds qu’il va falloir sortir, mais que je laisse rangés en haut du placard jusqu’au dernier moment. Je vous écris et je suis pieds nus, je n’ai toujours pas réussi à mettre des chaussettes.

En Automne, quel le moment du jour que tu préfères ? 

Le matin pour ne pas rater le lever du jour, important dans ces jours qui raccourcissent. Et le soir, parce que c’est le moment où opère le mieux cette réflexion d’introspection sur moi.

En Automne, cuisines-tu ? En Automne, où lis-tu ? Raconte-moi ton quotidien en automne, tes petites habitudes automnales, en quelques mots ..

L’été, j’aime tout le temps être dehors, pour lire, pour manger, pour rêver. J’investi peu l’intérieur de ma maison. En automne, je rentre, retrouve mon intérieur, avec des besoins de grands rangements ou de tris, ma cuisine change d’ambiance, plus de plats au four, des épices, des envies de chocolat qui ressurgissent. 

 C’est la période dans laquelle il s’agit de me saisir de tout ce qui ramène à cette idée de chaleur et de lumière avant l’hiver. Les balades pour s’imprégner des couleurs incroyables de la nature , guetter les couchers de soleil et les ciels roses de fin de journée. 

De quelle manière « cherches » tu à te sentir bien, à aller mieux, à être heureuse ?

Je cherche de la douceur, dans mon quotidien, dans mon intérieur, car c’est elle qui me réconforte. La douceur ça peut se trouver partout, en regardant le ciel, en préparant un gâteau, en prenant une photo, en écoutant une voix, etc.

Parle-nous de ta féminité … C’est quoi pour toi, être une Femme ?

Ce n’est pas si évident de le définir. J’ai l’impression de relier ma féminité à une sorte d’énergie intérieure, je l’associe à quelque chose de lumineux. Je me sens féminine et femme quand je m’ouvre à ce qui est là, autour de moi, à toute la vision que je pose sur le monde qui m’entoure et à mon quotidien, et l’exprimer. Lorsque je fais le bilan sur mes années passées, il me semble que j’ai toujours eu cette manière d’accueillir les évènements comme ils viennent, et de les ressentir , avec cette sensibilité, que l’on peut attribuer au côté féminin d’une personne.

C’est aussi une énergie reliée à mon corps, à ma sensualité et ma sexualité, et surtout ,me sentir libre de l’exprimer.

Être une femme, c’est encore et toujours beaucoup se battre, défendre des idées, et commencer vraiment à exister pour ce que nous sommes, et non plus ce qu’on a voulu que nous soyons.

Quels sont tes modèles, tes inspirations féminines ? Comment les rencontres-tu ? 

Bien sûr, on cherche toujours à s’inspirer de femmes illustres, de celles qui ont  écrit ou défendu des causes féminines, celles qui se sont battues pour des idées… Je les lis, je les écoute, je continue de les découvrir chaque jour. Mais les vraies modèles féminins sont des femmes que je connais, que je vois évoluer dans leur vie, leur quotidien, que je vois rire ou souffrir. Ma mère, ma sœur, mes tantes, mes grands-mères sont ces femmes chez qui j’ai appris, et qui m’inspirent à chaque fois que les vois où que je me souviens d’elles.

Et la solitude ? est-ce un moment recherché, attendu ou au contraire, subi pour toi ?

Je peux avoir besoin de moments de solitude, de me couper de tout, souvent par rapport à mon travail. 

Mais pour cela il n’est pas nécessaire que je me coupe physiquement de mon entourage, cette solitude je la trouve à l’intérieur de moi, lorsque je me refugie sur mes petites planètes de grande rêveuse que je suis. Quand j’ai besoin d’être seule, je sais très bien comment faire et où me réfugier.

Qu’évoque pour toi le féminin « sauvage » ?

J’aime beaucoup m’associer à cette idée de femme « sauvage« . J’ai toujours eu une relation particulière, sensible, émotionnelle avec la nature sauvage et le naturel, ce qui est relié aux origines. J’ai été élevée avec cette notion, c’est dans ce sens là que je l’entends.

Mon féminin « sauvage », je le ressens quand je me sens solide, débordante de vitalité et de liberté, donneuse de sens à la vie et à ce qui m’entoure. Rester nature et naturelle surtout, ne pas tricher avec ce que je suis, ou ce que je ne suis pas. Je pense être porteuse de tout cela, mère ou pas, j’ai malgré tout ce désir de porter la vie à « l’état sauvage« . Pour moi il est essentiel de ne pas oublier ce que nous sommes , je ne vis pas à côté de ce qui m’entoure (la nature, la nature humaine, animale et sauvage) je vis avec.

Et puis, dans sauvage, j’entends aussi : sauve âge. Et ça résonne tellement  en moi ces derniers temps.

A quels moments de ta vie t’es tu sentie libre et légère ?

Je ne me suis jamais autant sentir libre et légère et moi -même , que maintenant, à l’âge que j’ai. 

As-tu déjà dansé sous une pluie d’orage ?

Oui. Dansé, pas souvent, mais j’ai toujours envie de m’y m’élancer. Je me souviens particulièrement d’une rencontre exceptionnelle avec une pluie chaude d’orage, lorsque j’étais aux Célèbes. Un village au fin fond de l’île, l’impression d’avoir tout quitté, mes repères, mon identité, cette impression de liberté subite, et ce terrible besoin d’aller danser sous la pluie. Les pluies d’orage sont d’une énergie exceptionnelle, elles me donnent envie de lâcher prise, et d’exprimer cette petite part de folie.

Que ferais-tu d’une journée à toi ? 

J’ai des journées à moi. J’ai cette chance d’avoir cet espace de temps, où je balaie  toutes les contraintes d’un quotidien. Pas d’heures, pas de repères, juste se laisser guider par ses désirs. Je me lance souvent dans des écritures, je mange sans regarder l’heure, je pars voir une amie. Je danse si j’en ai envie. Ce sont des journées où curieusement je ne cuisine pas, parce que j’associe beaucoup la cuisine à un partage. 

Et juste une heure ?

Quand je n’ai qu’une heure, je me plonge souvent dans la lecture. 

Es-tu déjà partie seule ? 

Oui, souvent. Pour différentes raisons. C’est une autre dimension de partir seule. Le saut dans l’inconnu est plus fort et la sensation de partir à l’aventure peut être un peu plus grisante. J’ai beaucoup voyagée seule, jeune. Je pense que j’étais dans une dimension de conquête, le désir de parcourir le monde à tout prix. Aujourd’hui j’ai envie de partager mes voyages, mes aventures…mais je continue, malgré tout, de partir seule encore de temps en temps .

Quelle est ta manière de prendre du temps pour toi ? As-tu un rituel qui te fait du bien  ?

Prendre du temps pour moi, c’est d’abord me débarrasser de certaines obligations pour me retrouver avec mon temps. Je n’ai pas de rituel très précis, ou du moins, il varie selon les saisons. En été, je pars me baigner tôt le matin, c’est le moment où je me retrouve seule avec moi-même, avec mes émotions, mon corps. En automne, je suis plus dans des moments cocooning. 

Mais ce que je sais bien faire désormais, c’est de prendre du temps pour moi! Cela n’a pas toujours été le cas, plus jeune j’avais tendance à n’exister que pour les autres, j’essaye désormais d’équilibrer un peu plus la balance.

Comment mêles-tu et combines-tu tes rôles de Femme Mère Épouse Amie ?

Je suis épouse, mais pas mère. Je n’ai pas d’enfants, mais je ne suis pas sans enfants, ceux de mon mari, ceux de ma sœur, je pense être présente à ma manière. Les liens affectifs sont différents, mais ils n’excluent par leur richesse. 

J’ai l’impression d’avoir trouvé un équilibre pour combiner ces « rôles » entre eux. Mais le fait de ne pas avoir d’enfant, libère de certaines contraintes et facilite sûrement le liberté de passer plus aisément d’un rôle à l’autre. 

As-tu dans ton chez-toi, une chambre à toi, c’est à dire, un petit endroit rien qu’à toi pour rêver, réfléchir, te reposer, écrire, dessiner, créer ? Que représente cette pièce pour toi ?

Non, je n’ai pas à proprement parler un espace à moi. Plusieurs espaces sont mes lieux de rêveries, de lecture, de créativité, je les choisis en fonction de mes humeurs, selon si je suis seule ou pas. Si j’ai vraiment besoin de m’isoler, ma chambre est mon repli.

Cultives tu un jardin ? un petit bout de balcon ? qu’y fais-tu pousser ? Que ressens-tu quand ça pousse? 

Ce petit bonheur de faire pousser des plantes. C’est essentiel, peut-être même vital. Je n’ai pas vraiment de jardin, mais malgré tout, j’ai deux superbes citronniers que je vois grandir , fructifier, que j’ai connu aussi malades, et chétifs. Aujourd’hui ils sont tellement beaux. Sur ma terrasse, poussent plein d’autres plantes, surtout des espèces méditerranéennes. J’adore ramasser des graines, faire pousser des boutures. Ce sont mes petites expériences. Ça rate parfois, ça démarre un début de vie et puis ça végète, et quand ça prend, ça pousse, c’est tellement beau. C’est la vie. C’est sincère.

Thé ou café ?

Les deux. Plus de thé que de café. Mais je me laisse guider par mes envies Je n’ai pas vraiment de règles concernant ces boissons. J’aime les deux mais ne les consomme pas de la même manière. Le thé ça peut être tout au long de la journée, il est souvent associé à des moments où j’ai besoin de faire une pause  avec moi même. 

Lève-tôt ou couche-tard ?

Ces temps-ci couche-tard… même quand il faut que je me lève tôt, je fais durer mes soirées, comme si j’en avais pas encore assez profité.

Le coin des p’tits préférés 

  • ton produit de beauté préféré ? 

 Une base d’huile végétale, à laquelle je rajoute une où deux gouttes d’huile essentielle ( immortelle de Corse, romarin, tea tree… Selon les saisons, selon mon humeur, les besoins de ma peau). J’aime bien faire moi-même mes petites recettes.

Et je rajouterai :  la joie de vivre, la bonne humeur et l’amour.

  • ton vêtement d’Automne préféré? Je ne saurais pas en citer. Cela commence à devenir difficile de m’habiller en automne, je n’aime pas être couverte, je n’aime pas sentir mon corps enfermé dans des vêtements épais ou lourds, il faut toujours que ce soit ouvert ou léger quelque part. Je reste pieds nus aussi longtemps que je peux tenir
  • ta crême préférée ? Je n’ai pas de crème préférée. J’utilise surtout des huiles, sur le visage et le reste du corps. Leurs compositions et leurs parfums varient selon les saisons.
  • Ton thé préféré ? Du thé vert, j’en ai de plusieurs sortes, différents origines, natures ou parfumés. L’essentiel étant d’avoir un assortiment pour choisir.
  • ton film ( ou série) préféré(e) ? Plusieurs… C’est une question trop difficile. Je suis plutôt films ou séries françaises pour leur ambiance.
  • ton podcast préféré ? Emotions podcast et je rajoute Protagonistes podcast.
  • ton stylo préféré ? Selon ce que j’écris, le stylo change. J’adorais écrire à la plume (je dis « adorais », parce que je n’ai plus de stylo plume) c’est une sensation très particulière, cette manière qu’elle a de glisser sur le papier et l’esthétisme unique de l’écriture.
  • ton resto préféré ? Celui que je partage avec l’homme que j’aime.
  • ta librairie préférée ? J’en ai deux à Toulon. Le Carré des mots et la librairie Contrebande.
  • ton poème préféré ? Voilà encore une question très difficile, il y en a beaucoup que j’aime sans  être capable de dire si j’en préfère un. J’aime les choses de manière différente, sans qu’il s’agisse de préférence. J’ai beaucoup lu et relu  les poèmes de Jacques Prévert cette année, ceux de Fernando Pessoa et de Pablo Neruda. Mais je choisis un poème d’Andrée Chedid: au fond du visage.
  • ton livre sur la/les femme(s), et la féminité préféré ?  Cette année j’ai lu deux livres, dont l’approche sur le sujet m’a beaucoup plu. Il s’agit de « Sorcières » de Mona Chollet, avec une dimension plutôt sociologique et historique. Et dans un tout autre genre, « Circé » de Madeline Miller.
  • ton « au choix » préféré ? J’ai envie de parler d’un petit livre sensible que j’ai lu dernièrement. Il s’agit de « Lettre d’amour sans le dire », d’Amanda Sthers . Il m’a touché d’autant plus qu’il parle d’une femme à l’approche de la cinquantaine, et de sa relation à son corps , à sa féminité, a ses désirs, etc… c’est très beau, très juste.

Ce n’est pas en une fois

Que je saurai ton visage

Ce n’est pas en sept fois

Ni en cent ni en mille

Ce ne sont pas tes erreurs

Ce ne sont pas tes triomphes

Ce ne sont pas tes années

Tes entailles ou ta joie

Ni en ce corps à corps

Que je saurai ton corps

 

Ce ne sont pas nos rencontres

Même pas nos désaveux

Qui élucident ton être

Plus vaste que ses miroirs

C’est tout cela ensemble

C’est tout cela mêlé

C’est tout ce qui m’échappe

C’est tout ce qui te fuit

 

Tout ce qui te délivre

Du poids des origines

Des mailles de toute naissance

Et des cloisons du temps

 

C’est encore cette lueur :

Ta liberté enfouie

Brûlant ses limites

Pour s’évaser devant.

aU fond du visage – andree chedid

Comment s’exprime ta créativité ?

J’ai besoin de me sentir créative dans mon quotidien. Il n’y a pas forcément des temps dédiés à cela, cela peut s’exprimer sur peu de choses, n’importe où, n’importe quand. J’aime être de plus en plus dans une créativité spontanée. En cuisine, par exemple, commencer un plat sans savoir où il va me mener, ne pas suivre de recettes, mais s’imprégner d’un produit ou de senteurs, et évoluer surtout avec ce qu’on est à cet instant, C’est là qu’intervient la créativité. 

Ces derniers temps j’écris un peu. J’aime sentir la vie comme une poésie. La photo est aussi une grande source de créativité.

Difficile aussi d’aborder cette question, sans parler de la danse. Elle est essentielle et source de créativité.  La danse classique m’accompagne depuis que je suis jeune, au-delà de la rigueur de cette discipline, je lui attribue une grande part de ma sensibilité et de ma créativité. Elle est essentielle dans mon quotidien, elle porte mon regard esthétique sur les choses, et libère l’expression d’une bonne partie de mes émotions.

Qu’est-ce qui t’inspires ?

Les émotions. La sensibilité de l’autre, la passion, la différence, et tout ce qui va m’amener à avoir un regard neuf sur quelque chose.

Le coin des p’tits secrets de Reines

Une recette de saison adorée ? Une tarte aux pommes…mais j’avais d’abord écrit le pain d’épices.

Un secret de femme que tu souhaites confier, transmettre à d’autres femmes ? Rester soi-même.  Et respectons-nous.

Quand rien ne va, prends-tu extrêmement soin de toi ? – Si oui, de quelle façon le fais-tu ?

 Maintenant oui, plus jeune, je ne m’autorisais pas à prendre soin de moi, tel que je l’entends aujourd’hui. Quand rien ne va, je m’écoute. Je me pose, et fais le point. 

Comment vis-tu le temps qui passe, le fait de prendre de l’âge, de changer physiquement ? As-tu une recette de jeunesse  ?   

C’est LA question au cœur de mes réflexions actuelles. Quel difficile cap que celui des 50 ans pour une femme. Tout bouge d’un coup. J’ai toujours pensé, naïvement, que je traverserai les âges sans aucune difficulté, que je serais capable de vieillir paisiblement sans en être préoccupée. Mais je m’aperçois que ce n’est pas si facile à accepter. J’ai donc été rattrapée par les complexes d’un corps  ou s’ancrent les marques du temps, dans une société ou le culte du corps jeune est toujours aussi dominant,( accentué par les réseaux sociaux). J’aimerai être porteuse d’une autre représentation. Au-delà des rides et des cheveux blancs qui s’installent, vieillir pour une femme, c’est surtout autre chose… 

 Il y a encore beaucoup de chemin à faire, les représentations occidentales vouent le culte du corps féminin,  jeune et sans défaut, et nient une féminité qui pourraient se prolonger.

Ce qui est certain, c’est que cette période remplie d’incertitudes, m’a permis de faire des bilans, de réfléchir sur ce qui me semble être vraiment important dans ma vie, ce que je recherche véritablement.

La recette de jeunesse est peut être de ne jamais abandonner ?

Questions de Femmes à Femme

Dans ta vie, y a t-il une chose que tu rêves de faire, mais que tu ne fais pas ? Quelle est cette chose ? Qu’est ce qui t’empêche de le faire ? 

Mes rêves sont souvent liés aux voyages. J’aimerais avoir la possibilité de m’échapper plus souvent. Je sais être très heureuse dans un quotidien très simple, trouver mes petits bonheurs dans des petits riens de tous les jours, mais partir est aussi pour moi un équilibre. Partir à l’aventure, rencontrer l’inconnu, absorber d’autres modes de pensées, ça bouscule, ça démoli parfois toutes nos croyances, ça  resitue notre place sur l’échelle d’une planète. Je pars, et quand je reviens, tout est remis en jeu, ça m’aide à prendre du recul, à réfléchir sur qui je suis .

Ce qui m’empêche de le faire, ce sont toutes les excuses qu’on peut se trouver pour faire passer d’autres priorités avant celle-là. Le temps, les finances, sont souvent les premiers arguments.

Quelle est la chanson qui te fait vibrer et te sentir belle de l’intérieur, qui te fait danser, qui te fait fermer les yeux avec le sourire aux lèvres ? 

J’écoute tellement de musique et de chansons…  Je choisirai une chanson brésilienne, pour les émotions qu’elle provoque.

Eu sei que vou te amar (chanté par Maria Creuza, est la version que je préfère).

Les chansons brésiliennes me transportent , elles sont sensuelles, elles me ramènent à chaque fois aux émotions vécues dans ce pays lors de mes séjours. Elles me font toujours sourire ,elles me relient à des énergies joyeuses .

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Une question que tu poserais , toi, à une autre femme dans une Conversation de Saison  ?

Peux-tu me citer trois petites choses agréables, images, émotions, souvenirs qui font, ou qui ont fait ,le goût de ton existence, que tu considères qui la rendent plus riche que ce que tu crois souvent ?

Partages-nous ta citation ( ou tes !) préférée(s)

Il y a milles citations que je pourrais citer. Je laisse là quelques-unes parmi toutes celles qui ont pu m’interpeller lors de leur lecture.

Les erreurs ne se regrettent pas, elles s’assument. La peur ne se fuit pas, elle se surmonte. L’amour ne se crie pas, il se prouve.

Simone Veil.

Regardez toujours au – delà de ce que vous pouvez voir.

Mark A.Cooper.

J’ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l’indifférence.

Anatole France.

Je ne serai pas célèbre ou grande. Je continuerai à être aventureuse, à changer, à suivre mon esprit et mes yeux, refusant d’être étiquetée, et stéréotypée. L’affaire est de se libérer de soi-même : trouver ses vraies dimensions, ne pas se laisser gêner.

Virginia Woolf.

Marianne, merci pour tes belles découvertes. Tes photos incroyables de grâce et de féminité, l’odeur du pain d’épices qui est venue me chatouiller le nez, les podcasts que je ne connaissais pas, et la tranquillité qui se dégage de tes propos. Tes mots me laissent ce sentiment apaisé pour les années à venir, cet autre chose que tu évoques si bien.. Merci pour ta précieuse participation à ces Conversations. On retrouve sur Instagram ton univers, la danse, tes jolis mots , sous le pseudo libellule997.

Je t’embrasse.

Je vous embrasse aussi mes lectrices ( et lecteurs) qui venez sur la pointe des pieds !

Si ça vous plaît, dites-le moi, ça fait toujours plaisir, c’est encourageant, ça fait du bien. Je prends ! Merci !!

Si vous voulez participer : faites-moi signe sur Insta _chercherlafemme_ ou ici, par mail chercherlafemmecenina@gmail.com, enfin, vous savez où me trouver ! Gros baisers.

Cenina

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